Mesurer l’apport du droit et des professions juridiques à notre économie, tel est l’objet du rapport réalisé par Bruno Deffains, Professeur à l’Université Panthéon Assas, à l’initiative du Cercle Montesquieu et de l’AFJE, qui l’ont placé sous l’égide de Paris Place de droit.
Les professions juridiques en France représentent selon cette étude 361 513 emplois directs (soit 1,25% de la population administratives, judiciaires et l’enseignement supérieur. Au total l’activité s’élève à 44,3 milliards d’euros (soit 1,8 % du PIB français).
Voici la présentation de l’étude :
"La contribution du droit à la croissance économique est un sujet au cœur des préoccupations des décideurs tant publics que privés. La capacité du droit à promouvoir la compétitivité des entreprises, et par là même, de l’ensemble de l’économie a fait l’objet de nombreux travaux. Ces derniers ont prioritairement porté sur le droit matériel et/ou processuel partant du constat les performances des organisations économiques, à
commencer par celles des entreprises.
La fabrique comme la mise en œuvre du droit sont portées par des femmes et des hommes qui exercent une activité de service. Quelles que soient sa singularité et la fonction sociale du droit, c’est une activité économique qui met en présence, d’une part, des personnes privées, particuliers ou entreprises, ou encore des personnes, demandeurs de ces prestations, d’autre part, des professionnels du droit de statuts divers publics ou privés, cette demande détermine un marché.
Ce marché est particulier en ce qu’il met en évidence l’importance du « capital humain juridique » pour l’ensemble des activités économiques et sociales qui prennent place dans un environnement où le droit est omniprésent. Beaucoup de pays l’ont compris en faisant des stratégies d’investissement dans ce capital humain juridique (directement via la formation et indirectement via les modes d’organisation des activités juridiques) un facteur de compétitivité décisif.
Comprendre le rôle du marché du droit dans la compétitivité économique commence donc par reconnaître la contribution des professions juridiques au dynamisme de ce marché."